“Regreening Africa”: Outcome of the Mali dissemination workshop

On the 22nd of January 2020, the ELD Initiative held a dissemination workshop in Mali. This workshop served to present the results from the ELD case study and facilitate a policy dialogue, as part of ELD's component in the "Regreening Africa" project. (See below for the French version)

The ELD case study involved the comparison of conventional and organic cotton production in the districts of Koutiala and Bougouni in Mali. The study found that Mali is producing crops based mainly on the principles of the green revolution and inputs/resource intensive farming systems, which is costly to the environment. Other results included:

  • Although there is a growing interest in organic cotton internationally, in Mali the organic stakeholders feel unfairly treated. Contributing factors included how premiums are not paid or paid with a long delay and the sector does not benefit from credit at a favorable rate and there is no transparency in price setting.
  • Organic cotton farmers have an average yield of 450 kg/ha of cotton, which is half that of conventional cotton farmers. Input costs are also about half those of conventional cotton farmers. Overall, organic cotton farmers have a profit of 80,600 CFA, which is slightly higher than that of the average conventional cotton farmer in Koutiala.
  • The current high cost of conventional agricultural inputs highlights the need for sustainable land management (SLM) practices that can improve soil fertility in the long term, such as agroforestry and the use of leguminous plants in cotton rotations.
  • It is important to create more equitable conditions between conventional farming and organic cotton producers. It is also important to stimulate access to low-rate credit for small farmers, and support investments in SLM, especially agroforestry.

Following on from these results, the study made the policy recommendation that fertiliser policies should be based on up-to-date information on soil dynamics and land use. In particular, the study recommended:

  • The investment in soil fertility regeneration solutions, which can lower fertiliser doses and incur savings for farmers.
  • The promotion of local SLM practices that do not require imported inputs - such as manure, household waste, compost, agroforestry and the use of leguminous plants - to enable farmers to realise the full potential of their production and ensure long-term soil fertility.

These stakeholder views will be included in the final report, which is due for publication in March 2020 along with the policy brief. The ELD Initiative thanks all involved parties for their contributions, ideas and enthusiasm, and in particular, our partners in Mali.

The research is part of the Regreening Africa project, co-financed by the European Commission and the BMZ.

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Résultats de l’atelier de diffusion au Mali

Le 22 janvier 2020, l’Initiative ELD a organisé un atelier de diffusion au Mali. Cet atelier a permis de présenter les résultats de l’étude de cas ELD, et de faciliter un dialogue politique fécond dans le cadre du volet ELD du projet « Regreening Africa ».

L’étude de cas ELD avait pour but de comparer la production de coton conventionnel et biologique dans les disctricts de Koutiala et Bougouni au Mali. L’étude a révélé que le système agricole Malien est principalement basé sur les principes de la révolution verte et sur des pratiques agricoles particulièrement gourmandes en intrants/ressoures, ce qui est coûteux pour l’environnement. Les principales observations sont les suivantes :

  • Bien qu’il y ai un intérêt croissant pour le coton biologique au niveau international, les acteurs du secteur biologique au Mali se sentent injustement traités. Parmi les facteurs ayant contribué à cette situation, il est possible de citer le fait que les primes ne sont pas payées, ou bien avec beaucoup de retard ce qui pénalise les acteurs du secteur. Aussi, le secteur ne bénéficie pas de crédit à un taux favorable, et il n’y a pas de transparence dans la fixation des prix.
  • Les producteurs de coton biologique ont un rendement moyen de 450 kg par hectares de coton, ce qui représente la moitié de celui des producteurs de coton conventionnel. Le cout des intrants est cependant deux fois moins élevé que dans le cas des producteurs de coton conventionnels. Dans l’ensemble, les producteurs de coton biologique réalisent un bénéfice moyen de 80 600 Francs CFA, ce qui est légèrement supérieur à celui du producteur de coton conventionnel moyen de Koutiala.
  • Ce coût élevé des intrants agricoles conventionnels souligne la nécessité d’adopter des pratiques de gestion durable des terres (GDT) susceptibles d’améliorer la fertilité des sols à long terme, telles que l’agroforesterie et l’utilisation de légumineuses dans les rotations de culture.
  • il est important de créer des conditions plus équitables entre l’agriculture conventionnelle et les producteurs de coton biologique. Il est également important de stimuler l’accès au crédit à faible taux pour les petits agriculteurs et de soutenir les investissements dans la gouvernance durable des terres, en particulier l’agroforesterie. 

Suite à ces résultats, l’étude fait plusieurs recommandation :

  • Les politiques de fertilisation devraient être basées sur des informations actualisées sur la dynamique des sols et l’utilisation des terres.
  • L’investissement dans des solutions de régénération de la fertilité des sols pourrait permettre de réduire les doses d’engrais nécessaires et ainsi générer des économies pour les agriculteurs.
  • Il faudrait promouvoir des pratiques locales de gouvernance durable des terres qui ne nécessitent pas d’intrants importés – comme le fumier, les déchets ménagers, le compost, l’agroforesterie et l’utilisation de légumineuses – pour permettre aux agriculteurs de réaliser tout le potentiel de leur production et d’assurer la fertilité des sols à long terme. 

Les contributions des parties prenantes seronts incluses dans le rapport final qui devrait etre publié en mars 2020, tout comme la note politique. L’Initiative ELD remercie toutes les parties concernées pour leurs contributions, leurs idées et leur enthousiasme. Nous addressons des remerciement particuliers à nos institutions partenaires au Mali.

Cette recherche fait partie du projet Regreening Africa, cofinancé par la Commission européenne et le BMZ.